dimanche 2 septembre 2012

Petit clin d'œil de rentrée... retour sur l'utilisation du français

Je sais c'est mal de faire de la publicité, cependant le dernier spot de l'entreprise de cosmétique Kracie クラシエ vaut le détour :

http://www.kracie.co.jp/cm/10048347_4487.html
30 secondes

Les japonaises elles sont vraiment trop belles

dimanche 6 mai 2012

Citoyen

Ce bref message pour rappeler les résultats, au Japon, du premier tour des élections présidentielles 2012. Pour ce srcutin je vote encore en France par procuration. Merci Bertrand.
Pour en savoir plus : japon.aujourd'huilemonde.com

Intégration citoyenne : aujourd'hui j'ai participé au nettoyage du quartier organisé par l'association des résidents (自治会 jichikai). Pas de photographie pour cela alors une petite image prise hier à côté de mon magasin préféré :
タンポポと業務スーパー Pissenlit et gyoumu super

mercredi 2 mai 2012

Usage du français écrit : faire image

Il n'est pas rare de trouver au Japon des mots français qui parsèment le quotidien... ce n'est pas pour autant que la langue de Molière soit couramment utilisée ici. L'anglais reste cependant la langue étrangère (occidentale) la plus fréquemment utilisée, avec, de-ci de-là, un peu d'italien, d'espagnol ou d'allemand.
Boulangerie Croûton (クルトン kuruton) à Sanda, je ne l'ai pas encore essayée.
Le nom n'est, pour un français, pas très engageant, cependant il ne s'agit bien entendu pas de pain rassis, mais bien, comme il est indiqué en japonais, d'"un magasin de pain fait à la main" traduction littérale de 手づくりパンの店 (tezukuripan'nomise).

L'emploi du français est confiné à certains usages, le principal étant de faire image. Cet usage répond parfaitement, dans l'empire des signes, au besoin d'identifier un objet particulier (éventuellement une notion) à un "mot image".
Le français est écrit aussi bien en rōmaji qu'en katakana. Jusqu'assez récemment, l'usage des caractères latins s'accompagnaient de sa transcription en katakana. Il est cependant de plus en plus fréquent de trouver un mot français, ou à consonance française, sans transcription, remplissant ainsi pleinement sont rôle de "mot image". Dans le même esprit on trouve parfois des phrases entières dans un français parfois encore un peu approximatif, jouant également ce rôle d'image — comme un motif décoratif qui serait (plus ou moins) porteur de sens — en France l'emploi de kanji pour évoquer l'univers asiatique est parfois tout autant hasardeux.

À Sasayama
Exemple de l'emploi majoritaire de l'anglais comme langue étrangère.
Sur les drapeaux "kakemono" on peu lire en katakana タイヤ (taïya prononciation phonétique de l'anglais TIRE désignant le pneu), タイヤ étant un mot faisant parti du vocabulaire courant japonais ce n'est pas à proprement parler de l'engrish.
À gauche, sur un "kakemono" orange (flèche rouge) on lit ソフトクリーム(sofuto kuriimu : soft cream renvoyant en fait à l'américain soft serve... glace italienne — je vous engage à lire la discussion de ce lien wiki) en vente au...
... Mini Stop (sans commentaire) chaine de コンビニ (konbini de l'anglais "convenience store" magasin ouvert 24h/24 et 7j/7) flèche verte où l'on peut trouver du tabac たばこ.
Pour ne pas être en reste, la flèche jaune indique le restaurant PARA PARA (en japonais レストラン prononcé RE SU TO RAN)...consonance un peu italienne pour ce "family restaurant".

Ainsi le Français véhicule-t-il encore une image qui reste attachée au bon goût (culinaire pricipalement, mais pas uniquement), au raffinement, au luxe éventuellement...

Voici un premier florilège d'occurence du français au pays du soleil levant.

Le goût avant tout :
Je n'ai pas beaucoup à marcher afin de trouver une pâtisserie, type de magasin recherchant bien souvent une image française (je n'ai essayé encore aucune des deux pâtisseries présentées) :

Petit monsieur since (sic) 2003... en suivant le lien vous apprécierez la présentation en (hum) framponais.


L'œuf est tout près de la gare de Sanda.

La pâtisserie industrielle (ou semi-industrielle) utilise également le français à l'envi :
Certains d'entre-vous connaissent probablement ce délicieux gâteau fabriqué dans le Hokkaido par la maison Ishiya. Les 白い恋人 shiroikoibito (litéralement petit ami — amant — blanc) sont des omiyage (cadeaux souvenirs) les plus connus au Japon. C'est bon, j'en ai mangé déjà deux fois cette année.

La pâtisserie Morozoff (fondée en 1931 à Kobe) utilise également pour ses emballages une désignation en français des gâteaux.

Les restaurants, bien entendu, utilisent à qui mieux mieux le français, pour ceux qui se veulent un peu chic (ou simplement de cuisine "française") :
Le Mont Saint-Michel est un restaurant à une encablure de la maison mais nous ne l'avons pas encore testé...

... peut être que la désignation "caffe resturant" nous a un peu refroidi.

Cependant nous allons bientôt tester le fameux Bistrot Emanger situé également à deux pas de chez nous. Il jouit d'une très bonne réputation je vous raconterai dans un prochain message le résultat.

Si le camembert à une image française...
(je ne sais pas si c'est moi, mais le camembert Meiji semble s'être un peu amélioré ces dernières années)

... ce n'est pas le cas de tout les fromages... et particulièrement pas du "gruyère" râpé :
qui se réfère plus facilement à l'Italie, ou comme pour Rolf à des pays plus germaniques ou nordiques.

Dernière sphère de l'alimentation : les animaux (oui oui vous avez bien lu) :
"J'ai cru voir un p'tit chat"

La mode et l'esthétique féminine sont également fervents utilisateurs du français :
Si la fameuse marque "Comme ça" est bien connue depuis bientôt 30 ans (déjà !)...

... d'autres ne sont pas encore connues.
Je n'ai pas retrouvé la photographie d'un magasin à Nishinomiya Kitaguchi intitulé : "Congés Payés", mais Floraison est assez joli...

... on trouve dans les sous-sols d'Osaka un magasin Pépé le Moko tout aussi surprenant.

Il fallait le trouver... pour un cabinet de manucure.

Le dernier domaine (que j'ai retenu pour l'instant) où l'on trouve assez fréquemment l'emploi du français est l'immobilier... précisément les noms donnés aux immeubles résidentiels (ou non) :
Celui-là, tout de même, ils ne l'emporterons pas au paradis.

L'écriture en kana est une bonne méthode pour ne pas se tromper (ラメール 横山 RA MEE RU Yokoyama), mais s'agit-il de la mer ou de la mère ?

On notera, à l'étage; une enseigne "L'avenir Avancer"... qui est également une officine de manucure (et non des cours du soir).

Tout ceci pour terminer sur ce produit "bien français" qui vient d'arriver au Japon : Orangina.
La communication est faite en japonais et en anglais (cela vaut mieux pour être un minimum compris)... sauf pour leurs publicités TV-Ciné, où l'on parle français et qui ont été tournées en France (entre Nice et Saint-Paul-de-Vence) et où l'acteur de référence franchouillard est... Richard Gere.
Et comme les japonais ne font pas comme tout le monde, on ne secoue pas la bouteille énergiquement — secouez-moi secouez-moi — mais "1... 2... 3... doucement". Ah oui, Orangina depuis 2009 fait parti du groupe Suntory.

Ceci clos ce long article sur une partie du framponais. Il y a de nombreux articles sur internet consacrés à cette notion, en voici quelques uns :
wiki/Franponais
lefranponais.fr
kankei.fr
jeparlejaponais.com
Un livre sur le franponais

Enfin (après la fin)... n'oublions pas le plus beau framponisme, celui que l'on croise si souvent au Japon :
LAPIN : la petite voiture Suzuki

mercredi 25 avril 2012

NEBIKI : la chasse aux bas prix

La vie au Japon est chère, particulièrement pour les fruits et légumes (... les produits frais en général). Pour survivre sans dépenser trop, plusieurs solutions :

1° Comparer les prix. Après quelques visites de plusieurs enseignes, nous faisons les courses dans deux grands magasins dont les prix sont réputés bas : Max Value et Aeon (qui font parti du même groupe ÆON).
Nous fréquentons également un magasin qui propose des produits en gros et surgelés, principalement destiné aux professionnels de la restauration — mais pas uniquement — : Gyomu Supa (業務スーパー : littéralement super d'entreprise, entendez "super" comme "supermarché"). Cette enseigne, en franchise, dépend du groupe Kobebussan important commerce de produits alimentaires de la région.
Nous avons également une boulangerie intéressante non loin de la maison : Hyakuen pan no yakitatei (100円パンヤキタテイ : Pain fraichement cuit à 100 Yens), qui, jusqu'à preuve du contraire, fabrique une baguette de bonne qualité (quoiqu'un peu plus petite qu'en France).


Le jeudi c'est la foire à 88円 au Gyomu supa près de chez nous

2° La chasse aux promotions. En fin de journée ou certains jours (le jeudi pour le Gyomu supa de Hakkeicho, le mardi pour le Aeon de Kobe Kitaku) il y a des promotions.
Cela concerne principalement les produits frais qui arrivent à la date (ou à l'heure) limite de peremption. Principalement le sashimi, mets relativement cher, devient abordable à l'approche de la fermeture des magasins.
NEBIKI, c'est le cri de guerre ! (nebiki 値引き : réduction). Parfois on trouve cinq pièces de maquereau pour la moitié du prix normal (hangaku 半額), soit 128円 au lieu de 256円.
Les fruits et légumes jugés trop avancés, font également l'objet de soldes spéciales (見切り品 mikirihin).


Que c'est bon les sakura mochi... et c'est encore meilleur à moitié prix (99円)

3° Les surgelés. Ils sont jusqu'à cinq fois moins cher que les produits frais, le calcul est vite fait... Les haricots verts frais, 75 g. (c'est généralement le conditionnement) : je n'en ai jamais vu à moins de 100円; surgelés, les 500 g. de haricot sont à 128円... Ils ne viennent certes pas du Japon (les derniers achetés viennent de Nouvelle Zélande) mais le goût n'est ni pire ni meilleur.

Je puis tout de même vous assurer que l'on se régale tous les jours !

Enfin, la dernière solution...

... c'est de partir chercher les produits dans la nature, et la salade de pissenlits, c'est bon !

dimanche 15 avril 2012

Boku no atarashi jitensha... mon nouveau vélo !

Après avoir hésité et bien comparé les prix j'ai opté pour l'achat d'un vélo de la marque ASAHI. Leur gamme de vélo porte des noms français (parfois étonnant) : mon tiercé gagnant dans l'ordre : Affiche (アフィッシュ), Agenda (アジェンダ) et Fromage (フロマージュ)...

En fait ce sont des versions évolués de ce que les japonais appellent couramment mama chari (ママ チャリ : ce qui équivaut à mama pour maman et chari (diminutif de charinko qui est une autre désignation, familière depuis les années 1970, du vélo — jitensha 自転車) le vélo de base avec porte bagages et panier... guidon incurvé et un seul pignon.

Celui que j'ai choisi est donc le vélo "affiche", 27 inchs, 6 vitesses (cela me laisse un peu de marge pour les raidillons nombreux dans le coin) de couleur gris (silver sur l'étiquette).


Mon nouveau vélo



vendredi 13 avril 2012

Simplement...


... une vue printanière ...
... pour dire que tout va bien ici (en tout cas pas plus mal).

Petite promenade hier pour visiter le barrage de Sengari
... et j'en ai profité pour prendre un bon coup de soleil sur la nuque.

Le barrage de Sengari

C'est vraiment le printemps, enfin ! et je le confirme en image avec ma jolie rencontre de promenade :


samedi 7 avril 2012

Le voyage à Tokyo (Deuxième partie - fin)

Makiko étant en voyage d'affaires les deux jours suivant furent menés tambour battant.


Vue par la fenêtre de notre chambre à Kanda

Le 1er avril nous avons commencé par visiter l'exposition rétrospective consacrée à Pollock au Musée national d'art moderne. Excellente exposition présentant le déroulé de l'œuvre du peintre et montrant parfaitement la voie qu'il se trace vers l'abstraction.
Nous avons pu également voir l'exposition très intéressante d'un important graphiste japonais : HARA Hiromu.
Nous avons ensuite visité l'exposition de KITAMURA Takeshi dans le bâtiment dédié à l'artisanat (crafts) du Musée national d'art moderne.

De là nous avons filé à Tokyo Art Fair... Intéressante foire qui mêle à la fois art contemporain et antiquités, nihon-ga et you-ga, art et artisanat d'art. Nous avons rencontré les contacts de Makiko pour la céramique contemporaine, et pour certains (la plupart en fait) ne se limitent naturellement pas qu'à la céramique... exposant aussi bien de la photographie, de la sculpture et même de la peinture. La liste détaillée des galeries que nous avons visitées est certainement trop longue ici, mais j'en reparlerai certainement puisque mi-avril nous irons à Kyoto art fair...


Arrivé à la galerie K-House

Quittant le forum international nous nous sommes rendus dans une très belle galerie : K-House (merci beaucoup pour l'accueil) où nous avons rencontré ISHIYAMA Tetsuya, le céramiste qui y expose durant ce mois d'avril.

La journée achevée nous avons mangé dans un excellent izakaya (restaurant de multiple cuisines) de la région du Hokkaido, おおーい北海道別海町.

Le lendemain, 2 avril la journée fut également bien pleine... Elle a commencée à la gare de Tokyo, pour y déposer nos bagages notablement allourdis par des catalogues (encore merci !) à la consigne.

Elle s'est poursuivie au centre d'art national de Tokyo pour visiter la magnifique exposition Cézanne Paris-Provence où l'on peu admirer non seulement quelques pièces exceptionelles, mais aussi vrai travail d'accrochage, présentant aussi bien les périodes que les thématiques abordées par le peintre. Nous en avons profité également pour voir l'exposition de NODA qui se terminait...

D'un saut nous nous sommes rendu au Spiral Garden l'espace investi par IKEUCHI Tsutomu qui présentait une sélection de jeunes artistes prometteurs issu de sa galerie Roentgenwerke (pour qui connait Wilhelm Conrad Röntgen c'est tout un programme). De nombreuses pièces ont cependant retenu mon attention.

Puis, après avoir déjeuné à "La bohême" sur Omotesando d'un plat de pâtes arrosé de vin rouge (le tout pour 650 yens par personne), nous avons visité l'exposition Ceramic figurative à la Takashimaya Art Gallery de Shinjuku. Là, trois "jeunes" céramistes, HINODA Takashi, KITAGAWA Hiroto et HAYASHI Shigeki proposent des œuvres récentes : tous sont proche, à leur manière, de l'univers des mangas. Des travaux à suivre de près donc.

La journée n'étant pas encore finie nous avons vu le travail récent d'un autre "jeune" céramiste dans une des galeries de l'entreprise INAX désormais LIXIL. Céramique minutieuse de l'artiste SASAKI Shinobu, également figurative tout en étant un brin humoristique, un petit bijou.

La ronde des galeries s'est terminée par un vernissage, à la bonne franquette, vin rouge et petit toast au camembert du Hokkaido à la galerie Pousse. L'artiste qui expose, NISHIMURA Youhei, présente à la fois un travaille de céramique et des objets entre sculpture et peinture, constitués de couvertures de livres arrachées et déchirées. Ces œuvres, sont aussi douce que paraît doux l'artiste... ce qui contraste avec ICHIKAWA Fumie, l'énergique et espiègle galiériste, grande découvreuse de talents (un très très grand merci).

Nous nous sommes ensuite restaurés dans un izakaya non loin de la gare de Tokyo Sakanayadojo, ou nous avons mangé d'excellentes huitres et de nombreuse très bonnes choses (bientôt un petit article sur quelques restaurants japonais).


Mon assiette au début du repas

Nous avons embarqué juste avant 22h et passé un nuit peu reposante. Le lendemain, alors qu'une tempête balayait le Japon du sud au nord et d'ouest en est, nous sommes restés à la maison afin de ranger la moisson de documents et de livres. Un très grand merci encore à toutes les personnes rencontrées qui ont contribué à ce que ce voyage d'affaires soit également un voyage d'agrément.


Vue depuis le bus de nuit non loin de la gare de Shinjuku

Le voyage à Tokyo (Première partie)

En fin de semaine dernière (du 30 mars au 2 avril) j'ai séjourné à Tokyo, principalement afin de rencontrer les personnes avec lesquelles je vais certainement avoir à travailler.
Pour des raisons économiques j'ai fait l'aller-retour en bus de nuit (départ le 29 mars de Takarazuka vers 22h et retour le 3 avril vers 7h du matin). Le trajet est plutôt fatigant mais pas non plus totalement inconfortable.
Je suis arrivé le 30 mars vers 7h du matin à Tokyo (gare de Tokyo JR) en pleine heure de pointe. Mon rendez-vous étant à 12H30 au centre d'art national de Tokyo, j'ai pris mon temps afin de me réhabituer à la grande ville et à retrouver mes repères.

Après avoir flâné mollement à la recherche d'un plan de poche de Tokyo (j'ai oublié le mien en France me semble-t-il) je me suis rendu à Nogisaka afin de prendre mon petit déjeuner dans le petit parc attenant le sanctuaire Nogi (Nogijinja) construit à l'emplacement de la résidence du général Nogi.


Derrière la barrière, dans le sanctuaire Nogi, se déroule un mariage

J'ai marché doucement jusqu'à Tokyo Midtown où j'ai pu visiter le Fujifilm Square qui regroupe des galeries d'exposition pour la photographie (système japonais de la location d'espace, aussi bien pour les amateurs que pour les professionnels) ainsi qu'un espace plus "patrimonial" permettant l'exposition de photographies historiques (expositions de vintages de Eugene Smith en provenance du Kyosato Museum et en collaboration avec Crevis) associée à une collection permanente d'appareils photographiques présentant l'histoire technique de la photographie. Une place importante est donnée, naturellement, au matériel et aux appareils de la marque Fuji. Pour couronner le tout, l'intégralité des appareils actuellement disponible (numérique ET argentique) est mis à la disposition du public. J'ai ainsi pu baver devant mes appareils préférés du moment... Finepix X100 et son fameux "petit frère" le x10 sans parler du GF670 petit bijou argentique.

Ensuite j'ai retrouvé la personne avec qui j'avais rendez-vous, nous avons déjeuné fort agréablement dans un "buffet à volonté" et sommes allé de concert vers un autre rendez-vous de préparation de présentation d'ARAGO à l'ambassade du France. Tout s'est parfaitement déroulé. Merci beaucoup !

Je me suis dirigé enfin vers mon rendez-vous de fin d'après-midi, chez l'ami américain qui m'a gentiment hébergé pour la nuit. Il habite à l'extérieur de la ligne Yamanote, sur la ligne Odakyu à la station Soshigaya Ookura... la ville d'Ultraman !


Statue d'Ultraman à la gare de Shoshigaya Ookura

Nous avons bien discuté, bien mangé le soir dans un petit restaurant de cuisine malaisienne, sa fille et sa femme se portent manifestement bien ! Je suis reparti le lendemain après avoir déjeuné dans un bon restaurant chinois tout près de la gare. Encore un grand merci !

Mon rendez-vous de l'après-midi du 31 mars était au Musée de la photographie de la ville de Tokyo (Syabi pour aller vite), où j'ai pu longuement discuter avec une amie conservatrice. J'ai pu visiter les expositions en cours, une rétrospective Doisneau, une exposition sur Felice Beato provenant du JP Getty Museum, et une exposition très intéressante sur le photographe HORINO Masao. Encore une fois merci pour tout.

Étant à Ebisu, je ne pouvais pas faire l'économie d'une visite à NADiff A/P/A/R/T pour voir les expositions ainsi que la librairie.
- Galerie NADiff : fin de l'exposition/installation Shimon MINAMIKAWA.
- Galerie G/P : les photographies de OGATA Norihito, impressionnantes.
- Galerie MEM : vernissage de l'exposition de dessins de très grand format de KITAYAMA Yoshio. Une longue discussion mêlant histoire de l'art et esthétique est au programme du vernissage. Avant tout il me faut faire de sérieux progrès en japonais. Ganbarimasu. Mais, j'ai toutefois pu saluer le ISHIDA san, avec qui j'espère bien avoir l'occasion de travailler.


En arrivant à NADiff A/P/A/R/T

J'ai finalement retrouvé Makiko en provenance de Kyoto, à la gare de Kanda, et nous avons rejoint notre business hotel (assez confortable et surtout très bien situé). La nuit fut réparatrice.

à suivre...

mercredi 28 mars 2012

ARAGO, le portail français de la photographie, en ligne

Portrait de François Arago par Aubert, lithographie, 30,9 x 23,2 cm.
Compiègne, Musée du Second Empire, inv. : C50.021.8

François Arago, homme politique et surtout savant illustre, fut à l'origine de la diffusion de la photographie, lorsque le 19 août 1839, présentant le daguerréotype devant les Académies des Sciences et des Beaux-Arts réunies, il permit à la France d'offrir au monde la photographie.

Aujourd'hui, le Ministère de la Culture ouvre le portail français de la photographie nommé d'après le savant François ARAGO.


Ce portail, conçu par l'agence photographique de la Réunion des Musée Nationaux et du Grand Palais (RMN-GP), s'adresse aussi bien au grand public qu'aux spécialistes.

Actuellement en période de rôdage, le portail montera en puissance progressivement, enrichissant de mois en mois, le nombre d'entrées de photographes, de thèmes, de techniques et bien sûr de collections.

Simple d'accès, il permet de découvrir les collections photographiques conservées en France.
En plus de la recherce simple et de l'interface de recherche avancée, il est aisé de naviguer dans le site par des onglets (ou chapitres).

L'onglet auteurs :
Outre des informations d'ordre biographique sur les photographes, ce chapitre permet de visualiser l'ensemble des photographies numérisées conservées dans les collections françaises. Il permet ainsi de faire des rapprochements et des comparaisons...

L'onglet thèmes :
Ce chapitre présente les usages, mouvements et écoles, ainsi que les pratiques photographiques.

L'onglet techniques :
Pour construire ARAGO, l'agence photographique de la RMN-GP s'est dotée d'un thésaurus spécifique. Ce chapitre est le reflet de ce thésaurus et permet d'avoir des définitions simples et précises aussi bien des procédés photographiques, que des techniques de tirages ou de prise de vue.

L'onglet collections :
Ce chapitre permet d'identifier et de visualiser les collections françaises de photographies. Celles-ci, riches de plusieurs dizaine de millions de photographies sont conservées aussi bien dans des lieux privés — associations, fondations, particuliers... — que par des archives, bibliothèques ou musées publiques.

Cette entrée s'accompagne d'un outil participatif de repérage des collections intitulé WIKICONOS qui permet à chaque détenteur de collections photographiques numérisées de ce faire connaître et de participer ainsi à ARAGO.

En plus de ces quatre onglets fondamentaux deux entrées supplémentaires permettent aux visiteurs d'assouvir leur curiosité...

L'onglet galerie : offre des galeries virtuelles de photographie, privilégiant l'oeuvre plus que le texte l'accompagnant.

L'onglet ressources :
offre des liens vers des sites complémentaires : banques de données, blogs, expositions virtuelles et bibliothèques numériques.

Un des atouts majeurs d'ARAGO est la possibilité de croiser les informations et particulièrement au niveau des œeuvres elles-mêmes.
Par exemple, lorsqu'un négatif est conservé dans une collection et que des tirages existent dans d'autres collections différentes, les objets photographiques distincts sont mis en relations et des liens sont créés sur les fiches de chaque photographie...

Bonne visite !

PS : noubliez pas que ce portail s'(entr')ouvre actuellement, et que l'ensemble des dizaines de millions d'images conservées et numérisées dans les collections françaises n'est pas encore accessible... le site montera en puissance petit à petit, au rythme de l'équipe de rédaction et de contrôle constituée par la RMN-GP et au ministère de la culture.

lundi 19 mars 2012

SANDA, chez nous

Nous sommes installés dans nos murs depuis le 10 mars. L'appartement est un "3 LDK" (3 pièces et Living Dining Kitchen) avec une place de parking... et nous sommes au deuxième étage (troisième niveau). 


Agrandir le plan


Le lendemain de notre installation, nous sommes aller voir les voisins (ceux de gauche, ceux de droite et ceux du dessous) avec un petit omiyage (cadeaux) pour nous présenter et nous excuser pour la gêne occasionnée par notre emménagement.

La vie s'organise petit à petit, au rythme des rares jours de congés de Makiko.
La connexion internet n'a été établie qu'en fin de semaine dernière, et je réactive cet ancien blog pour garder un lien avec les amis et la famille.

Je fais la cuisine presque tous les jours et continue à rédiger des textes pour le portail ARAGO.

Je me promène assez régulièrement et il est possible que j'aie bientôt un vélo.

Voici une vue prise le 12 mars depuis notre balcon.


Le temps à SANDA est particulièrement un temps de Mars avec giboulées, aujourd'hui il fait grand beau temps. Une expression japonaise pour le mois de mars relève l'alternance est l'instabilité du temps : 
 三寒四温さんかんしおん sankanshion — littéralement : trois (jours de) froid quatre (jours de) chaleur — mais pour l'instant c'est une peu trop de jours froids à mon goût.
La ville de SANDA est située au nord de Kobé et s'étend donc au nord du mont Rokko et des sources thermales d'Arima (Arima onsen). 
Baignée, comme Takarazuka, par la rivière Muko, c'est une ville résidentielle à la campagne. Si c'est un réservoir important d'habitation pour Osaka (par la ligne JR Fukuchiyama) et Kobé (ligne de train très pittoresque à travers la montagne, Kobé dentetsu par la ligne de Sanda), c'est une vraie ville d'un peu moins de 115 000 âmes (114 918 en février).
La commune de Sanda, encore fortement rurale, est réputée — comme celle de Kobé — pour sa viande bovine Sandagyu (三田牛) et elle possède un petit marché de producteurs qui se tient quotidiennement dans une halle nommée Pascal パスカル http://www.tyokubaisyo.com/chiki/kinki/hyougo/lightbox/pascal.html que j'espère fréquenter régulièrement.