mercredi 25 avril 2012

NEBIKI : la chasse aux bas prix

La vie au Japon est chère, particulièrement pour les fruits et légumes (... les produits frais en général). Pour survivre sans dépenser trop, plusieurs solutions :

1° Comparer les prix. Après quelques visites de plusieurs enseignes, nous faisons les courses dans deux grands magasins dont les prix sont réputés bas : Max Value et Aeon (qui font parti du même groupe ÆON).
Nous fréquentons également un magasin qui propose des produits en gros et surgelés, principalement destiné aux professionnels de la restauration — mais pas uniquement — : Gyomu Supa (業務スーパー : littéralement super d'entreprise, entendez "super" comme "supermarché"). Cette enseigne, en franchise, dépend du groupe Kobebussan important commerce de produits alimentaires de la région.
Nous avons également une boulangerie intéressante non loin de la maison : Hyakuen pan no yakitatei (100円パンヤキタテイ : Pain fraichement cuit à 100 Yens), qui, jusqu'à preuve du contraire, fabrique une baguette de bonne qualité (quoiqu'un peu plus petite qu'en France).


Le jeudi c'est la foire à 88円 au Gyomu supa près de chez nous

2° La chasse aux promotions. En fin de journée ou certains jours (le jeudi pour le Gyomu supa de Hakkeicho, le mardi pour le Aeon de Kobe Kitaku) il y a des promotions.
Cela concerne principalement les produits frais qui arrivent à la date (ou à l'heure) limite de peremption. Principalement le sashimi, mets relativement cher, devient abordable à l'approche de la fermeture des magasins.
NEBIKI, c'est le cri de guerre ! (nebiki 値引き : réduction). Parfois on trouve cinq pièces de maquereau pour la moitié du prix normal (hangaku 半額), soit 128円 au lieu de 256円.
Les fruits et légumes jugés trop avancés, font également l'objet de soldes spéciales (見切り品 mikirihin).


Que c'est bon les sakura mochi... et c'est encore meilleur à moitié prix (99円)

3° Les surgelés. Ils sont jusqu'à cinq fois moins cher que les produits frais, le calcul est vite fait... Les haricots verts frais, 75 g. (c'est généralement le conditionnement) : je n'en ai jamais vu à moins de 100円; surgelés, les 500 g. de haricot sont à 128円... Ils ne viennent certes pas du Japon (les derniers achetés viennent de Nouvelle Zélande) mais le goût n'est ni pire ni meilleur.

Je puis tout de même vous assurer que l'on se régale tous les jours !

Enfin, la dernière solution...

... c'est de partir chercher les produits dans la nature, et la salade de pissenlits, c'est bon !

dimanche 15 avril 2012

Boku no atarashi jitensha... mon nouveau vélo !

Après avoir hésité et bien comparé les prix j'ai opté pour l'achat d'un vélo de la marque ASAHI. Leur gamme de vélo porte des noms français (parfois étonnant) : mon tiercé gagnant dans l'ordre : Affiche (アフィッシュ), Agenda (アジェンダ) et Fromage (フロマージュ)...

En fait ce sont des versions évolués de ce que les japonais appellent couramment mama chari (ママ チャリ : ce qui équivaut à mama pour maman et chari (diminutif de charinko qui est une autre désignation, familière depuis les années 1970, du vélo — jitensha 自転車) le vélo de base avec porte bagages et panier... guidon incurvé et un seul pignon.

Celui que j'ai choisi est donc le vélo "affiche", 27 inchs, 6 vitesses (cela me laisse un peu de marge pour les raidillons nombreux dans le coin) de couleur gris (silver sur l'étiquette).


Mon nouveau vélo



vendredi 13 avril 2012

Simplement...


... une vue printanière ...
... pour dire que tout va bien ici (en tout cas pas plus mal).

Petite promenade hier pour visiter le barrage de Sengari
... et j'en ai profité pour prendre un bon coup de soleil sur la nuque.

Le barrage de Sengari

C'est vraiment le printemps, enfin ! et je le confirme en image avec ma jolie rencontre de promenade :


samedi 7 avril 2012

Le voyage à Tokyo (Deuxième partie - fin)

Makiko étant en voyage d'affaires les deux jours suivant furent menés tambour battant.


Vue par la fenêtre de notre chambre à Kanda

Le 1er avril nous avons commencé par visiter l'exposition rétrospective consacrée à Pollock au Musée national d'art moderne. Excellente exposition présentant le déroulé de l'œuvre du peintre et montrant parfaitement la voie qu'il se trace vers l'abstraction.
Nous avons pu également voir l'exposition très intéressante d'un important graphiste japonais : HARA Hiromu.
Nous avons ensuite visité l'exposition de KITAMURA Takeshi dans le bâtiment dédié à l'artisanat (crafts) du Musée national d'art moderne.

De là nous avons filé à Tokyo Art Fair... Intéressante foire qui mêle à la fois art contemporain et antiquités, nihon-ga et you-ga, art et artisanat d'art. Nous avons rencontré les contacts de Makiko pour la céramique contemporaine, et pour certains (la plupart en fait) ne se limitent naturellement pas qu'à la céramique... exposant aussi bien de la photographie, de la sculpture et même de la peinture. La liste détaillée des galeries que nous avons visitées est certainement trop longue ici, mais j'en reparlerai certainement puisque mi-avril nous irons à Kyoto art fair...


Arrivé à la galerie K-House

Quittant le forum international nous nous sommes rendus dans une très belle galerie : K-House (merci beaucoup pour l'accueil) où nous avons rencontré ISHIYAMA Tetsuya, le céramiste qui y expose durant ce mois d'avril.

La journée achevée nous avons mangé dans un excellent izakaya (restaurant de multiple cuisines) de la région du Hokkaido, おおーい北海道別海町.

Le lendemain, 2 avril la journée fut également bien pleine... Elle a commencée à la gare de Tokyo, pour y déposer nos bagages notablement allourdis par des catalogues (encore merci !) à la consigne.

Elle s'est poursuivie au centre d'art national de Tokyo pour visiter la magnifique exposition Cézanne Paris-Provence où l'on peu admirer non seulement quelques pièces exceptionelles, mais aussi vrai travail d'accrochage, présentant aussi bien les périodes que les thématiques abordées par le peintre. Nous en avons profité également pour voir l'exposition de NODA qui se terminait...

D'un saut nous nous sommes rendu au Spiral Garden l'espace investi par IKEUCHI Tsutomu qui présentait une sélection de jeunes artistes prometteurs issu de sa galerie Roentgenwerke (pour qui connait Wilhelm Conrad Röntgen c'est tout un programme). De nombreuses pièces ont cependant retenu mon attention.

Puis, après avoir déjeuné à "La bohême" sur Omotesando d'un plat de pâtes arrosé de vin rouge (le tout pour 650 yens par personne), nous avons visité l'exposition Ceramic figurative à la Takashimaya Art Gallery de Shinjuku. Là, trois "jeunes" céramistes, HINODA Takashi, KITAGAWA Hiroto et HAYASHI Shigeki proposent des œuvres récentes : tous sont proche, à leur manière, de l'univers des mangas. Des travaux à suivre de près donc.

La journée n'étant pas encore finie nous avons vu le travail récent d'un autre "jeune" céramiste dans une des galeries de l'entreprise INAX désormais LIXIL. Céramique minutieuse de l'artiste SASAKI Shinobu, également figurative tout en étant un brin humoristique, un petit bijou.

La ronde des galeries s'est terminée par un vernissage, à la bonne franquette, vin rouge et petit toast au camembert du Hokkaido à la galerie Pousse. L'artiste qui expose, NISHIMURA Youhei, présente à la fois un travaille de céramique et des objets entre sculpture et peinture, constitués de couvertures de livres arrachées et déchirées. Ces œuvres, sont aussi douce que paraît doux l'artiste... ce qui contraste avec ICHIKAWA Fumie, l'énergique et espiègle galiériste, grande découvreuse de talents (un très très grand merci).

Nous nous sommes ensuite restaurés dans un izakaya non loin de la gare de Tokyo Sakanayadojo, ou nous avons mangé d'excellentes huitres et de nombreuse très bonnes choses (bientôt un petit article sur quelques restaurants japonais).


Mon assiette au début du repas

Nous avons embarqué juste avant 22h et passé un nuit peu reposante. Le lendemain, alors qu'une tempête balayait le Japon du sud au nord et d'ouest en est, nous sommes restés à la maison afin de ranger la moisson de documents et de livres. Un très grand merci encore à toutes les personnes rencontrées qui ont contribué à ce que ce voyage d'affaires soit également un voyage d'agrément.


Vue depuis le bus de nuit non loin de la gare de Shinjuku

Le voyage à Tokyo (Première partie)

En fin de semaine dernière (du 30 mars au 2 avril) j'ai séjourné à Tokyo, principalement afin de rencontrer les personnes avec lesquelles je vais certainement avoir à travailler.
Pour des raisons économiques j'ai fait l'aller-retour en bus de nuit (départ le 29 mars de Takarazuka vers 22h et retour le 3 avril vers 7h du matin). Le trajet est plutôt fatigant mais pas non plus totalement inconfortable.
Je suis arrivé le 30 mars vers 7h du matin à Tokyo (gare de Tokyo JR) en pleine heure de pointe. Mon rendez-vous étant à 12H30 au centre d'art national de Tokyo, j'ai pris mon temps afin de me réhabituer à la grande ville et à retrouver mes repères.

Après avoir flâné mollement à la recherche d'un plan de poche de Tokyo (j'ai oublié le mien en France me semble-t-il) je me suis rendu à Nogisaka afin de prendre mon petit déjeuner dans le petit parc attenant le sanctuaire Nogi (Nogijinja) construit à l'emplacement de la résidence du général Nogi.


Derrière la barrière, dans le sanctuaire Nogi, se déroule un mariage

J'ai marché doucement jusqu'à Tokyo Midtown où j'ai pu visiter le Fujifilm Square qui regroupe des galeries d'exposition pour la photographie (système japonais de la location d'espace, aussi bien pour les amateurs que pour les professionnels) ainsi qu'un espace plus "patrimonial" permettant l'exposition de photographies historiques (expositions de vintages de Eugene Smith en provenance du Kyosato Museum et en collaboration avec Crevis) associée à une collection permanente d'appareils photographiques présentant l'histoire technique de la photographie. Une place importante est donnée, naturellement, au matériel et aux appareils de la marque Fuji. Pour couronner le tout, l'intégralité des appareils actuellement disponible (numérique ET argentique) est mis à la disposition du public. J'ai ainsi pu baver devant mes appareils préférés du moment... Finepix X100 et son fameux "petit frère" le x10 sans parler du GF670 petit bijou argentique.

Ensuite j'ai retrouvé la personne avec qui j'avais rendez-vous, nous avons déjeuné fort agréablement dans un "buffet à volonté" et sommes allé de concert vers un autre rendez-vous de préparation de présentation d'ARAGO à l'ambassade du France. Tout s'est parfaitement déroulé. Merci beaucoup !

Je me suis dirigé enfin vers mon rendez-vous de fin d'après-midi, chez l'ami américain qui m'a gentiment hébergé pour la nuit. Il habite à l'extérieur de la ligne Yamanote, sur la ligne Odakyu à la station Soshigaya Ookura... la ville d'Ultraman !


Statue d'Ultraman à la gare de Shoshigaya Ookura

Nous avons bien discuté, bien mangé le soir dans un petit restaurant de cuisine malaisienne, sa fille et sa femme se portent manifestement bien ! Je suis reparti le lendemain après avoir déjeuné dans un bon restaurant chinois tout près de la gare. Encore un grand merci !

Mon rendez-vous de l'après-midi du 31 mars était au Musée de la photographie de la ville de Tokyo (Syabi pour aller vite), où j'ai pu longuement discuter avec une amie conservatrice. J'ai pu visiter les expositions en cours, une rétrospective Doisneau, une exposition sur Felice Beato provenant du JP Getty Museum, et une exposition très intéressante sur le photographe HORINO Masao. Encore une fois merci pour tout.

Étant à Ebisu, je ne pouvais pas faire l'économie d'une visite à NADiff A/P/A/R/T pour voir les expositions ainsi que la librairie.
- Galerie NADiff : fin de l'exposition/installation Shimon MINAMIKAWA.
- Galerie G/P : les photographies de OGATA Norihito, impressionnantes.
- Galerie MEM : vernissage de l'exposition de dessins de très grand format de KITAYAMA Yoshio. Une longue discussion mêlant histoire de l'art et esthétique est au programme du vernissage. Avant tout il me faut faire de sérieux progrès en japonais. Ganbarimasu. Mais, j'ai toutefois pu saluer le ISHIDA san, avec qui j'espère bien avoir l'occasion de travailler.


En arrivant à NADiff A/P/A/R/T

J'ai finalement retrouvé Makiko en provenance de Kyoto, à la gare de Kanda, et nous avons rejoint notre business hotel (assez confortable et surtout très bien situé). La nuit fut réparatrice.

à suivre...